Rétro 2000/2001 : Histoire
d'un huitième titre ! |
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Nantes-Lille |
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Par Tomsca
le 22/06/2001
Après deux mois de compétition, les Nantais
pointent donc à une triste 13ème place, 6 points
derrière le leader parisien. Mais Denoueix semble enfin
avoir trouvé son équipe type, et on attend plus
que des victoires coté supporters !
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Le dimanche 1er octobre, pour la dixième journée,
le FCNA reçoit Lille. Il s'agit pour les Canaris de
se réconcilier avec son public et de se relancer. Le LOSC,
nouveau promu, entraîné par une vieille connaissance
nantaise (Vahid Hallilhodzic), réalise un très bon
début de championnat. Et lorsque le speaker de la Beaujoire
donne la composition de l'équipe lilloise, c'est une véritable
ovation que réserve le public à l'entraîneur
nordiste! On se serait cru revenu au temps du stade Marcel Saupin
avec Vahid comme buteur du FCN
Sinon, le match est équilibré;
Nantes domine légèrement mais semble toujours aussi
peu à l'aise sur son terrain. Coup du sort à la 35e
minute: Olivier Monterrubio se blesse et quitte ses camarades
Da Rocha le remplace. Les Canaris se battent, mais ne parviennent
pas à trouver la solution face à une équipe
lilloise très bien organisée. Et dans les ultimes
minutes, les jaunes frôlent même la correctionnelle
lorsque l'ancien nantais Peyrelade puis Bakari ratent l'inmanquable!
Nantes s'en sort bien: "Si on veut être optimiste, on
peut dire que l'on n'a pas pris de but
" (Mathieu Berson).
Les pessimistes eux, constateront que Nantes, une fois de plus,
n'est pas capable de prendre trois points à domicile (déjà
trois défaites, un nul pour une seule victoire à la
Beaujoire!). Et dès la fin du match, une fronde se lève:
des centaines de supporters mécontents viennent scander devant
la tribune présidentielle des "Denoueix démission!
Denoueix démission!". Raynald traverse une très
mauvaise passe. Pourtant, ses Canaris n'ont pas démérité.
Car contrairement au match contre Lyon, ils ont fait le maximum
et surtout, ont stoppé l'hémorragie. L'entraîneur
nantais, qui pense un moment être remercié, recevra
l'appui de ses dirigeants. Au bout de dix journées, il est
temps de dresser un premier bilan. Et celui-ci n'est pas bon: Nantes
occupe la quinzième place avec déjà sept points
de retard sur le leader! La défense est très perméable
puisque Landreau a encaissé dix-sept buts
alors que
l'attaque a trouvé treize fois le chemin des filets. Les
vieux démons de la saison passée sont donc toujours
bien présents
Au bout de dix journées, il est temps de dresser un premier
bilan. Le FCNA a réalisé un début de championnat
en dents de scie: l'équipe est capable du meilleur (Monaco,
Marseille) mais aussi
du pire (Bordeaux, Lyon). Une plus grande
régularité est donc à espérer pour quitter
la zone critique. Car Nantes occupe seulement la quinzième
place avec déjà sept points de retard sur le leader!
La défense est très perméable puisque Landreau
a encaissé dix-sept buts
alors que l'attaque a trouvé
treize fois le chemin des filets. Les vieux démons de la
saison passée semblent donc toujours bien présents.
Le match nul concédé face au LOSC et la mini-tempête
qui en a découlé, ont placé l'entraîneur
nantais sur la sellette. Mais les dirigeants tiennent bon et Denoueix
est conforté à son poste. Beaucoup plus tard, il dira:
"Pendant quelques temps, je n'étais plus très
sûr. j'ai mal dormi pendant plusieurs nuits. je ne doutais
pas de mon travail, mais de la possibilité de le continuer."
Une consolation: il semble avoir enfin trouvé la formation
type (après quelques tâtonnements en défense).
Sinon, l'ambiance au club est morose mais fort heureusement, le
groupe est soudé et se serre les coudes, en attendant des
jours meilleurs
LA REMONTÉE.
Le samedi 14 octobre 2000, le FC Nantes se déplace en Alsace
pour affronter Strasbourg. Le Racing est en crise: l'équipe
se traîne en queue de classement et l'ambiance au sein du
club est délétère. La situation est bien plus
critique qu'à Nantes. C'est donc un match piège qui
se présente aux Canaris. Mais ceux-ci sont attentifs et abordent
parfaitement le premier quart d'heure. Les hommes de Denoueix vont
même rapidement prendre l'ascendant sur leur adversaire. Ainsi,
à la 19e, Nicolas Savinaud profitant d'un beau mouvement
collectif, trompe Debès! 1-0 pour le FCNA. Neuf minutes plus
tard, Sylvain Armand qui est monté, frappe de loin et
marque (28e)! Nantes mène 2-0. c'est le premier but d'Armand
en D1. Le Racing sonné, demeure sans réaction
À la 41e, Marama Vahirua, titularisé d'entrée,
approche des dix-huit mètres et tente sa chance. Sa frappe
est molle mais le ballon, bien travaillé, rebondit devant
Debès qui a mal jugé la trajectoire du cuir
3-0 pour les Canaris! Après la rencontre, Marama qualifiera
son tir de
"frappe de nouveau-né"! Le public
de la Meinau, prend alors son équipe en grippe et en particulier
le gardien Debès qui est sifflé et raillé à
chacune de ses interventions. Les joueurs alsaciens sont désemparés.
Mais Vahirua ne fait pas de sentiment: quatre minutes plus tard,
il inscrit le quatrième but nantais (45e). La Meinau applaudit.
Les Jaunes, auteurs d'une première période de rêve,
regagnent les vestiaires en menant 4 à 0. Incroyable
La seconde période est beaucoup plus calme, même si
Strasbourg, houspillé à la pause par Claude Le Roy,
essaie de réagir. Les nantais gèrent. Et cela n'empêche
pas Éric Carrière de participer au récital
en inscrivant un dernier but en toute fin de rencontre (88e). 5-0,
score final: le FCNA renoue enfin avec le succès! Le coach
nantais est heureux mais reste humble: "Les gars ont appliqué
les consignes. Résultat, on a obtenu les trois points qui
étaient capitaux." Voilà en effet, une bonne
bouffée d'oxygène avant de recevoir le voisin rennais
La Beaujoire affiche complet le 21 octobre pour le derby breton
entre Nantes et Rennes. À cette occasion, le public
découvre le nouvel hymne, censé s'inspirer de la musique
celtique. Les spectateurs sont quelque peu surpris et l'acceuil
reste mitigé (les churs rappellent davantage ceux de
l'Armée Rouge!). Sinon, l'ambiance dans le stade est chaude:
c'est un vrai derby qui se prépare. Les nombreux rennais
qui ont fait le déplacement, espèrent -enfin!- assister
à une victoire chez "l'ennemi" nantais. Les joueurs
de Paul Le Guen ne viennent donc pas faire un "match exhibition"!
La rencontre est d'ailleurs très équilibrée
avec beaucoup d'engagement de part et d'autre. Les deux gardiens,
Landreau et Lama, réalisent un sans faute. Mais les Canaris
sont plus volontaires que les Rouges et Noirs. Ainsi, à la
72e, Rennes bénéficie d'un coup-franc bien placé
à l'approche du but nantais. Landreau place son mur. La frappe
rennaise est contrée et le ballon est récupéré
par Ziani qui lance aussitôt Marama Vahirua. Celui-ci prend
de vitesse les défenseurs rennais et file seul vers le but
de Bernard Lama. Marama résiste au retour d'un dernier défenseur
et, plein de sang froid, marque en finesse! Nantes mène 1-0,
la Beaujoire est en liesse! Les rennais sont abattus: une fois de
plus, ils ne ramèneront rien de Nantes, une fois de plus,
le derby tourne à l'avantage des Jaunes. Quant au héros
du match, il déclare à propos de son but: "Nicolas
Laspalles nous avait conseillé de placer le ballon à
droite de Bernard Lama qui a des problèmes pour prendre ses
appuis de ce côté-là." Le tahitien a bien
retenu la leçon! Grâce à lui, Nantes remonte
à la sixième place du classement (à six points
du leader) et a retrouvé le moral. En tout cas, si le nouvel
hymne à la Beaujoire n'a pas convaincu, il a au moins porté
bonheur
Le dimanche 29 octobre, le FC Nantes est très attendu par
Sedan (la finale de Coupe de France 99 n'a toujours pas été
digérée en Ardennes!). Et les Sedannais ont la rage
de vaincre. Les Canaris ne parviennent jamais à entrer dans
le match et sont trop souvent battus dans les duels. En particulier,
le milieu de terrain nantais n'a pas son rendement habituel (Carrière
est remplacé par Macé dès la 59e!). Au contraire,
Olivier Quint éclaire le match de son talent et de sa vivacité;
il est l'homme de la soirée. Ainsi, à la 23e et à
la 67e, il est décisif en servant respectivement Ndiaye et
Brogno qui marquent. Sedan l'emporte logiquement par 2 buts à
0
Pascal Delhommeau (qui remplaçait Fabbri) constate
avec lucidité: "On a manqué beaucoup trop de
passes
Et le ballon revenait très vite!" Cette
treizième journée est à oublier bien vite!
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