Le FC Nantes, de 1943 à 1963 |
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Marcel Saupin |
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Par Tyllon
Malgré une accession rapide au professionnalisme
de 2ème division (2 ans), le FC Nantes devra patienter
près de 20 ans avant d'atteindre l'élite du
football français : la 1ére division. Son créateur,
Marcel Saupin, n'aura pourtant pas le plaisir de connaître
son rêve, voir son club en Division 1.
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1943 - La création du club
Le Football Club de Nantes naît le 21 avril 1943 dans un
café de la place du commerce, de la fusion des six principaux
clubs de Loire Atlantique (La Mellinet, St Pierre, l'AC Batiment-Loire,
Les Batignolles, l'ASO Nantes et le Stade Nantais UC) Grâce
à la volonté d'un ancien gardien de but du club de
Rezé et déjà président du club La Mellinet,
un certain Marcel Saupin et d'autres co-fondateurs qui unissent
leurs forces suivant le mot d'ordre de Saupin " petite équipe
aujourd'hui, elle sera grande un jour si nous oeuvrons ensemble
".
Le choix des couleurs sera le fait d'un des fondateurs, Jean le
Guillou dont l'écurie de chevaux porte les couleurs jaunes
et vertes. Marcel Braud en devient le premier président mais
c'est en fait Marcel Saupin qui en est le véritable patron.
1943-1945 - Les débuts du FCN
Le premier entraîneur sera un certain Aimé Nuic, en
qui Saupin croit pour accéder au haut niveau. Le FCN passera
ces deux saisons en Nationale 2, ou elle débute sa carrière
dans le championnat amateur de l'Ouest. Pour sa première
saison (1943-44), le FCN termine deuxième du championnat
derrière St-Servan mais devant l'AS Brest. Ayant droit à
son accession en D2 en 44/45. Le club passe, par la même occasion
professionnel. Le premier rêve de Saupin est réalisé
en seulement deux ans !
1945-1946 - L apprentissage du professionnalisme
Pour sa première saison professionnelle en D2, le FCN surprend,
remporte même son premier match contre le CA Paris et termine
cinquième. Marcel Saupin se prend alors à rêver
d'une accession à l'élite dès la saison 46/47.
1946 à 1960 - Toujours des difficultés
Hélas, il va vite déchanter, des problèmes
financiers pointent à l'horizon et la municipalité
refuse de soutenir le club nantais. On attendait confirmation, mais
Nuic s'en va et est remplacé par un de ses joueurs, Antoine
Raab. Critiqué, Raab se retire. C'est Antoine Gorius, qui
le remplace. Saison catastrophique ! Le FCN termine 17è,
mais n'est pas rétrogradé. Le FCN recrute une paire
de hollandais Jan Van Geen et Antoine Baumann, mais ne monte toujours
pas en première division. Le club obtiendra une belle 4è
place en 1951/52, mais les trois années suivantes sont irrégulières.
Les canaris finiront assez loin des places de promotion et l'entraîneur
Veinante démissionne.
C'est le retour de Raab, qui connaît bien la maison, malgré
son tumultueux départ et échec au poste entraîneur
lors de sa première tentative. Cette saison est marquée
par le départ de Marcel Saupin, diminué par la maladie.
Il sera remplacé par Jean Le Guillou qui remplace l'entraîneur
en place par le Tchèque Louis Dupal.
On découvre des nouveaux joueurs tel Claude Simonet et Daniel
Eon qui garderont les buts nantais pendant quelques temps. On en
profite pour inaugurer les installations nocturnes du vieux stade
Malakoff. Jean Le Guillou démissionne suite à des
résultats pitoyable et le maire de Nantes impose Charles
Stéphan qui est aussi rapidement et étrangement remplacé
par Jean Clerfeuille. Nouvel entraîneur Karel Michlowski qui
rate lui aussi la division 1 et réclame des moyens à
son président qui lui adresse un refus catégorique,
Michlowski quitte le club.
1960 - 1963 - Le déclic Arribas
Cette saison marque un tournant dans la vie FCN. Sur les conseils
de Henri Guerin, Jean Clerfeuille engage un entraîneur inconnu
mais avec une idée novatrice qui prône un football
rapide, technique basé sur le mouvement : José Arribas,
il lance des petits jeunes tel Jean-Claude Suaudeau, et Philippe
Gondet qui deviennent ses pierre angulaires. Grâce à
cet espagnol immigré on découvre le jeu " à
la nantaise."
Cette renaissance permet au club de finir second et enfin d'accéder
à l'élite. Malheureusement Marcel Saupin décède
le 10 juin 1963 et n'aura pas vécu son rêve : La division
1. Afin d'honorer sa mémoire le stade Malakoff est rebaptisé
Stade Marcel Saupin à celui à qui le FCN doit tout.
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