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Premier non-match pour Le Dizet.
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Lens / Nantes (2 - 0)
- 26ème journée (samedi 19 février à 20h00) |
Nicolas Savinaud soudainement repris par le virus de l'indolence. |
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La faillite collective constatée à Lens est certes de la responsabilité du coach nantais. Elle est surtout le fait de joueurs qui donnent l’impression de choisir leurs matchs. Si de gros progrès avaient été enregistrés lors de deux rencontres de prestige face à Rennes et Monaco, le bilan est beaucoup plus mitigé par ailleurs. Le maintien se jouera pourtant lors de rencontres moins exposées. Celles qui se profilent justement jusqu’à fin mars. A Lens, un système visiblement trop frileux ajouté à un engagement beaucoup trop timoré ont rapidement eu raison des espoirs nantais. Les réponses à ce non match devront être apportées rapidement, car les Canaris savent qu’ils n’ont plus d’excuse depuis l’éviction de Loïc Amisse. Un sursaut d’orgueil est par conséquent attendu pour les quatre prochains match de championnat. (F.P.) |
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[FCNantes.com] - Avant Match (Analyse)
Nantes s’est fait bouffer
Serge Le Dizet s’est fendu de deux constats. Le premier : « On
a été bouffé». Le second : « A la pause,
j’ai changé deux joueurs, j’aurais pu en changer sept ou
huit tant notre première période a été mauvaise
». C’est dur. Mais c’est juste. Nantes a rarement été
dans le match à Lens, il y est seulement entré sur la pointe
des pieds au début de la seconde période et il en est inexorablement
ressorti à un quart d’heure de la fin, par la faute de Viveros
qui ne doit passavoir qu’une équipe a droit à trois remplacements
et a cru malin de rester sur le terrain en dépit d’une blessure.
Une première période dans la nuit
Lens était plus fort que Nantes, plus déterminé, plus
agressif, il l’a privé de ballon grâce à un pressing
intensif et les Canaris, revenus à un système avec deux milieux
défensifs axiaux et deux milieux excentrés (mais rarement offensifs)
n’ont pratiquement pas vu la lumière durant les 45 premières
minutes. Viveros donna le (mauvais) ton pratiquement d’entrée
puisque le match était entamé depuis moins de deux minutes quand
il s’offrit sa première bourde : une relance de la tête
plein axe qui fut à l’origine d’une action dangereuse de
Carrière. On put en déduire que Nantes n’était
pas sûr de lui.
Dominés physiquement
Moins de deux minutes plus tard, Alou Diarra vola rudement et en toute impunité
dans les plumes de Jérémy Toulalan, lequel eut besoin de plusieurs
secondes pour récupérer ses esprits et on comprit que les Lensois
étaient décidés à placer les débats sur
le plan physique. Or, à ce niveau, les Nantais ne furent jamais en
mesure de relever le défi. Ils perdaient les duels et ils ne faisaient
pas tourner le ballon assez vite et assez précisément pour éventuellement
les éviter. En outre, ils ne disposaient que d’un minimum de
solutions sur le plan offensif où Yapi qui, au départ, s’était
positionné presque au niveau de Diallo recula de plus en plus, laissant
son coéquipier trop isolé pour être vraiment dangereux
d’autant que Hilton le mettait assez aisément dans sa poche.
But sur coup franc
Alors, peu à peu, les Artésiens s’installèrent
dans le camp nantais. Toulalan qui s’était rapidement remis de
son choc initial et qui fut de loin le meilleur de son équipe sauva
la mise de Savinaud, lequel s’était fait surprendre par Thomert
(18è). Landreau s’opposa à un shoot de Jussié (21è).
Thomert botta un premier coup franc dans le mur puis Gilles Veissière
offrit une seconde chance aux Lensois en sanctionnant d’un nouveau coup
franc une intervention de Fae sur Jussié. Les chronos indiquaient la
24è minute, Carrière plaça le ballon à une bonne
vingtaine de mètres de la cage nantaise. Il le glissa à Daniel
Cousin qui décocha une frappe puissante et légèrement
flottante. Le mur canari ? Transpercé. Landreau ? Il se détendit
et effleura le projectile. Mais pas suffisamment pour le détourner.
« Ces nouveaux ballons ont des trajectoires bizarres, expliqua-t-il,
ils ont été conçus pour qu’on voit davantage de
buts. »
Timide réaction
Nantes en tout cas était mené. C’était tout à
fait logique, il n’empêche qu’il lui fallait songer à
modifier ses batteries s’il entendait revenir. Il n’y parvint
pas avant la pause. Au contraire, c’est Lens qui continua à mener
les opérations, à se créer des situations chaudes (notamment
aux alentours de la 35è minute) et à prendre le pas sur une
équipe en panne de jambes et d’idées. Le score n’était
donc pas lourd quand la seconde période fut entamée, du moins
laissait-il encore briller les faibles lueurs d’un mince espoir dans
la nuit glaciale et neigeuse de Félix-Bollaert. Deux nouveaux acteurs
étaient apparus côté nantais : Guillon (en défense
centrale, Cetto se décalant sur la droite) et Bouguerra (en attaque
avec Diallo) à la place de
Savinaud et Quint, aussi transparents l’un que l’autre. Dans un
premier temps, c’est toutefois Lens qui continua à se montrer
pressant par Diarra dont le shoot fut repoussé par Landreau (47è)
et par Carrière qui ne parvint pas à se mettre en bonne position
pour tirer (50è). Et puis, les Canaris finirent tout de même
par extraire la tête de la mare dans laquelle ils pataugeaient depuis
le coup d’envoi et par aller fureter du côté de la cage
d’Itandje.
La stupidité de Viveros
Si bien qu’à un peu plus d’un quart d’heure de la
fin, Lens semblait moins sûr de lui et que Nantes pouvait penser qu’une
remise à flots n’était pas totalement exclus. C’est
alors que Viveros fit de nouveau des siennes. Blessé, il refusa d’abord
de sortir. Etait-il claqué comme il fut d’abord annoncé,
souffre-t-il d’une entorse de la cheville droite comme le précisent
les derniers diagnostics ? Avec le Colombien, il est parfois difficile de
comprendre la grossièreté des nuances. Toujours est-il que Gilles
Veissière vint lui demander de quitter l’aire de jeu. Il obtempéra,
à contrecœur, et Le Dizet s’apprêtait à le
remplacer par Bocundji Ca. Mais Viveros, auprès duquel Philippe Daguillon
s’activait avec un pessimisme évident, fit signe à l’arbitre
qu’il désirait rentrer. A cet instant, Nantes bénéficiait
d’un corner.
Carrière « tue » le match
Viveros remit donc ses crampons sur la pelouse, contre l’avis de tout
le monde, encore qu’on pouvait se demander s’il ne faisait pas
un peu de chiqué. Ce n’en était pas. Car la contre attaque
lensoise se développa. Côté Viveros naturellement. Carrière
passa à côté du Colombien sans être le moins du
monde inquiété, puisque le défenseur nantais semblait
quasi-incapable de marcher, et il put orienter le jeu vers son aile droite.
Malouda y était seul et pour cause : Viveros était toujours
cloué par la douleur à trente mètres de là. L’attaquant
lensois remit le ballon à Carrière et ce fut fini : Lens menait
2-0.
B.V.
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