Par Litteulced, le 6 avril 2006.
Bon. On va pas tourner autour du pot pendant trois plombes, mon petit nom c'est Mamadou. Pas Doudou. Mamadou. C'est vrai quoi ! Est-ce que Pires on l'appelle Bébert ? Tu me diras, ça le rendrait pas plus ridicule que ce qu'il nous inflige déjà, m'enfin c'est pas le sujet. Donc ça fait quelques temps maintenant que je suis arrivé à Nantes et je crois bien que je commence un peu à comprendre comment ça marche par ici. En fait, le plus compliqué quand tu déboules à la Jonelière c'est de comprendre l'organigramme local.
Bouge pas je t'explique :
Alors en fait, tout en haut, y'a une sorte de petit Papy qu'on voit jamais et qui n'y connaît rien au foot (oui, tu as raison, un peu comme Olivier Rey mais en plus vieux). Le Papy, il est tellement sympa qu'il ose même pas virer les ceusses qui ont plombé le club, c'est qu'il a un cœur gros comme ça le vieux. Par exemple, on en a un ici qui fait rien que des conneries, ben tu me croiras si tu veux mais il est toujours là à faire le mariolle. A un moment on a voulu l'oublier sur le bord d'une autoroute au Qatar mais il avait l'air tellement perdu en agitant tristement sa petite papatte pendant que la voiture s'éloignait que Papy Serge a eu des remords et a fait demi-tour pour le récupérer. Et puis c'est vrai que c'était pas tellement sympa pour les autochtones, chacun ses problèmes après tout. Si on commence à leur refourguer en douce nos rebuts, et je parle pas de moi là parce que ma pomme c'est but, re-but et re-re but, faudra pas s'étonner s'ils nous renvoient Fiorèse en colissimo.
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Bon ben voilà c'est moi là. Bon c'est vrai que niveau maîtrise du contraste, on a vu mieux. Le photographe du club, il avait pas daigné changer son règlage. P'têt parce que quand j'ai débarqué d'Alger avec mon petit cv, qu'avait fait dire à ce coquin de Marraud : « ce gars là, on a déjà ça en magasin avec Shiva Star, c'est pas la peine… », après mon essai face à Toulouse en match amical, il y en a qui ont du se dire que je sortirai jamais de l'ombre. Du coup, j'vais pas te décrire mon doux regard, mon sourire craquant, ma douceur de vivre, comme ils ont fait les autres invités de FCNantais.com. Mais si le photographe avait eu le bon règlage tu aurais découvert mon vrai visage : celui d'un Pagis black, en plus doux et surtout en moins con. |
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Bref, tu as bien compris qu'il y avait le grand Manitou tout en haut. Juste en dessous il y a donc le gars Rudi. Son boulot c'est pas très compliqué finalement, c'est de faire des risettes aux supporters et aux journalistes en leur répétant qu'ils vont bien voir ce qu'ils vont voir, qu'on va être drôlement fort bientôt et qu'il nous l'aura bien dit et qu'il faudra pas s'étonner le jour où on gagnera la Tchampionsse Ligue, on verra alors c'est qui qu'est le plus fort. Son autre boulot c'est aussi de dire que les journalistes (je parle des vrais journalistes hein, pas de Pascal Praud) y racontent rien que des menteries et qu'il va porter plainte si ça continue non mais oh sans blague. Le gars Rudi c'est un ancien goal à ce qu'il paraît, même qu'il aurait joué à Auxerre à l'époque. Attention hein, t'affoles pas, il était pas dans l'équipe première, m'enfin quand même il a tâté du gazon quand il était plus jeune et, mine de rien, c'est toujours ça de pris, il venait pas de Prost Grand Prix. Et puis c'est vrai que quand tu es passé par Auxerre t'as qu'une envie, c'est réussir ailleurs pour pas avoir à y retourner. Surtout qu'il paraît que Guy Roux bouge encore là-bas, même qu'il y a un théorème qui dit : Bonnet de Guy Roux + Regard de Santini + Charisme de Fabien Cool = Dépression à la fin de l'année.
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| Mamadou Diallo nous a sauvés. Ne l'oubliez jamais ! |
A Nantes on a aussi un entraîneur, figure-toi. Un grand sec plutôt sympa sauf quand il s'excite tout seul, comme l'autre jour où il nous a dit qu'en tout état de cause on était les Rois des Cons. Ça ça nous avait bien surpris quand même, parce que normalement on n'y comprend rien à son discours. Mais là, apparemment, il avait envie que tout le monde comprenne bien le sens de son message, et faut dire que ça avait plutôt bien marché vu que Georges Eo n'avait pas eu besoin de traduire. Il est sympa Georges, faudra que je t'en parles un jour, c'est le traducteur de Mr Dizet. Paraît même qu'il a une Maîtrise en traduction de Suaudeau, c'est pour ça qu'on a décidé de le faire revenir le jour où Mr Dizet a fait tout un laïus où qu'on comprenait rien. A la fin on avait cru qu'il nous disait qu'on pouvait partir, du coup on s'est fait la malle et lui il est devenu tout rouge vu qu'il voulait juste qu'on fasse un tour de terrain.
Aussi, un truc qu'est sympa à Nantes, c'est qu'on a le droit de jouer contre Metz deux fois par an. Avant il y avait Rennes, mais depuis qu'ils ont triché on leur fait un peu la tête. Avec Metz c'est différent, ils sont toujours prêt à rendre service. Metz, c'est un peu comme Ajaccio, on sait pas trop ce qu'ils font là, on leur colle une fessée quand on y pense, et ils sont encore là l'année d'après. Bon, après tout pourquoi pas, faut bien augmenter la moyenne de buts du championnat. Sinon, j'espère bien rester à Nantes la saison prochaine, quoique…, j'en ai parlé au Président, mais lui il m'a dit qu'il fallait attendre vu qu'on allait avoir une très grande équipe l'année prochaine donc fallait pas se précipiter. Il m'a dit, tu vas voir ça va déchirer grave, je suis en train de faire re-signer Quint. Du coup je suis allé voir Cetto pour lui demander ce qu'il en pensait. Avec Cetto faut faire gaffe, faut lui parler tout doucement en baissant les yeux sinon il a tendance à s'énerver. Bref, je lui ai demandé si c'était bien vrai qu'on allait être drôlement fort bientôt, lui il m'a répondu “Mais oui mon petit Doudou, d'ailleurs j'en parlais pas plus tard qu'hier à mon cheval et il était bien d'accord avec moi”. Y'a pas à dire c'est chouette d'être dans un club ambitieux.
(*) article paru dans le numéro 26 (avril 2006) de Breizh Foot Pro.
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Dit qu'est-ce que t'as doudou dit donc.
