Portrait > Nicolas Savinaud |
|
Nicolas Savinaud |
|
Par Loïc Souchon
le 15/05/2002
En 2001-2002, Nicolas Savinaud dispute sa septième
saison au FC Nantes Atlantique pour autant de saisons au niveau
professionnel. Avec plus de 150 matches en D1, à 26
ans, il est désormais un joueur expérimenté
qui a su s'imposer comme un pilier tant sur les terrains qu'en
dehors. FCNANTES.com vous propose au moyen de cet article
de retracer la carrière du champion.
|
C'est lors de la saison 1988-1989 que l'histoire commence. Nicolas
Savinaud, alors qu'il évolue avec les "minimes"
de l'Entente Sportive Rochelaise, doit disputer un match de quart
de finale du championnat de France... à la Beaujoire ! Comme
souvent l'actuel milieu de terrain des Canaris réalise une
belle performance devant les nombreux spectateurs Nantais, le match
se jouant en lever de rideau de Nantes - Cannes (D1).
A peine deux jours plus tard, la famille Savinaud reçoit
un coup de fil de la part de Robert Budzynski - il était
déjà en charge du recrutement - qui explique en quoi
la prestation de Nicolas a plu aux dirigeants. Un stage d'une semaine
lui est proposé : "C'était pour moi un formidable
tremplin" a t-il reconnu plus tard aux médias. Et l'essai
s'est avéré concluant : le jeune stagiaire est intégré
au centre de formation de la Jonelière.
Les premières années au centre
Certes le n°15 des Jaunes est heureux, mais le plus difficile
reste néanmoins à faire car il faut confirmer et prouver
aux formateurs qu'il a les moyens de réaliser son rêve
de toujours : devenir professionnel. D'autant plus qu'il faut également
maintenir un bon niveau scolaire. Mais quelques mois plus tard,
son BAC D en poche, il abandonne le milieu du cartable pour se consacrer
uniquement au football : avec les "moins de 15 ans" du
club, il atteint à deux reprises la finale du championnat
national en s'imposant qu'une fois. A dix-sept ans, c'est le premier
plongeon dans le grand bain : Gilles Albert et Reynald Denoueix
lui font confiance et le font régulièrement jouer
en division 3 et en division 4. Conscient de la difficulté
du milieu, il lance au terme de l'une de ces rencontres : "Je
joue avec des gens beaucoup plus âgés que moi et surtout
deux mi-temps de 45 minutes".
La découverte du milieu professionnel
La saison 1994-1995 - qui a mené le FCNA au sommet de la
France - est également une année importante pour Nicolas
Savinaud. Certes il n'aura participé à aucune des
rencontres mais il aura eu le privilège de faire quelques
apparitions à l'entraînement du groupe professionnel.
C'est surtout en 1995-1996 que la situation se débloque.
Le club obtient des résultats assez modestes - ils terminent
septièmes au classement final -, les blessures ne se comptent
plus sur les doigts de la main. Les suspensions non plus. Et il
se trouve que les Jaunes doivent disputer un match de tour préliminaire
de la Ligue des Champion à Porto : Jean-Michel Ferri et Pedros,
suspendus manquent à l'appel.
Jean-Claude Suaudeau n'a pas le choix et prend Nicolas pour le déplacement
au Portugal. Il ne jouera cependant que deux petites minutes, mais
"deux minutes de rêve" pour le jeune pensionnaire
de la Jonelière. Et tout s'enchaînera par la suite
: premier match en championnat contre Metz - il remplace Serge Le
Dizet - et première titularisation contre Bastia. "Un
match qui restera gravé dans ma mémoire". En
effet à cette occasion Nicolas Savinaud s'offre même
le privilège de marquer un but suite à un corner de
Reynald Pedros.
Bref, 1996 est une très belle année pour Nicolas.
Une année qui aurait cependant pu avoir une issue tragique
si à la suite de son terrible accident de la route, Dominique
Casagrande qui le suivait ne l'avait pas aidé. "Physiquement
je m'en sors très bien, mais psychologiquement le coup est
rude" nous a t-il confié. Heureusement son rétablissement
se passera sans problèmes et son retour à un bon niveau
s'effectue assez rapidement. En août 1997, Jean-Claude Suaudeau
quitte la direction de l'équipe et passe la main à
Reynald Denoueix, entraîneur qu'il avait eu au centre de formation.
Depuis Nicolas Savinaud aura gagné deux Coupes de France
et un titre de Champion sans oublier les deux Trophées des
Champions.
Aujourd'hui c'est derrière la devise empruntée à
Yannick Noah - "Il ne faut pas gagner pour être heureux,
mais être heureux pour gagner" - que se cache un des
meilleurs joueurs Nantais...
|