Nantes en reconstruction |
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Lyon - Nantes |
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Par 2jm
le 17/09/2001
Alors que joueurs et supporters cherchent à digérer
une grosse défaite en championnat, 4-1 à Lyon,
après avoir pensé que les déboires nantais
étaient oubliés suite à la victoire en
Champion's League, les réactions se succèdent
sur notre mailing-list.
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Au lendemain de la défaite marquante du FCNA à Lyon
qui marque à coup sûr un tournant dans les objectifs
réalisables du FCNA sur la saison en cours , la mire est
sans aucun doute à la baisse. Les voyants sont tous à
l'orange et la marge de manoeuvre de l'équipe s'amoindrit,
rien ne sert de se cacher dérrière son petit doigt
ou derrière ses illusions, Nantes est en chantier de reconstruction.
Le parcours de cette année peut s'apparenter à un
cours de tricot :, une maille à l'endroit , une maille à
l'envers: un résultat intéressant le mardi , une débacle
le samedi, sans exagérer ni l'une ni l'autre: comme c'est
souvent le cas des médias, il va falloir à R.D. beaucoup
de ressources morales et mentales et surtout énormément
de temps pour remettre une équipe-qui-joue-droit sur pied.
Nantes a découvert Samedi ce que Lyon a déjà
connu la saison dernière : la différence de niveau,
de motivation entre la Cl et le championnat avec le pire des résultats
: un pallier à franchir sans se poser trop de question pour
exister au niveau européen; un mental, un physique irréprochable,
un effectif cohérent et substituable. Lyon a payé
pour savoir cela, et a choisi l'argent bien utilisé pour
parer à toute mésaventure de cette sorte; jouer sur
les deux tableaux nécessite des ressources que Lyon possède
et Nantes pas.
A cette aune lâ, Carrière a eu raison de modifier le
cours de sa vie et de poser son sac et ses ambition du côté
du Rhône , avec c'est vrai un opportunisme évident
mais une ambition de confort fort louable et Bobin avait saisi cette
vérité lorsqu'il a réamorcé les négociations
avec Lyon, Carrière avait beaucoup de chose a gagner dans
ce départ (de l'argent , de l'ambition) et Nantes (de l'argent
.et une certaine idée du collectif pas respectée par
Eric).
La principale faiblesse de Bobin est d'avoir su réagir avec
l'empathie nécessaire face à Eric mais de n'avoir
pas su réagir en chef d'entreprise en élaborant un
projet ambitieux en collaboration avec le staff technique pour substituer
une solution au départ d'Eric et plus globalement de BATIR
une équipe qui pouvait PRETENDRE à franchir des palliers
supplémentaires sans avoir à expérimenter des
échecs dont on peut se passer.Bobin n'est donc pas allé
au bout de ces idées.La départ d'éric a t-il
eu sur le jeu Nantais l'effet des boeings jetés sur les twins
towers ? la destruction, l'effondrement puis un traumatisme profond
ou bien la renaissance d'un équipe à nouveau resposabilisée.
L'arrivée d'un joker défensif ou offensif dans ce
contexte n'aura sûrement que l'effet d'un coton sur une jambe
de bois.
Il y a à Nantes les bases d'un succés ; un staff
technique, un entraineur trés, trés loin , de l'indigence
, je le répète et insiste sur cette notion, mais un
club pour s'imposer aujourd'hui, nécessite outre cette équipe
technique, des dirigeants ambitieux opportunistes et par dessus
tout qui respectent la culture du club.
Nantes ne peut grandir qu'en ayant ces deux choses, la troisième
étant les spectateurs (23000 abonnés) qui sont la.
Ils serait fâcheux de jeter le bébé avec l'eau
du bain mais chaque minute qui passe nous rapproche d'une décision
qui ne plongerait nantes que dans l'obscurité (....).
Oui nous sommes en période de reconstruction de l'équipe
et le pire (comme dirait Bat man) est sans doute encore à
venir? le titre de la saison dernière est-il arrivé
trop tôt? Coco Suaudeau avait coutume de dire que chaque succés
nantais rapprochait un peu plus nantes de sa fin, vu sa logique.
Nous ne sommes pas en 2001 , nous sommes en 1997 , le jour du départ
de Suaudeau, l'adversaire qui a mis Nantes lâ oû elle
est, n'est pas Lyon, ni Lens, ni Bastia
C'est nantes qui porte en elle même le poison et l'antidote.
Nantes détient elle même ces réponses d'espoirs
ou de désespoir.
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