Grondin unique pro.
Serge Le Dizet était privé de certains professionnels habitués
à l’antichambre de l’équipe première. Ainsi
Denis Stinat, Loïc Paillères ou encore Luigi Glombard avaient
joué la veille, tandis que David Leray, blessé au pied, observait
ses partenaires en contrebas de la tribune présidentielle. Le coach
nantais pouvait toutefois compter sur Willy Grondin, qui n’avait plus
fréquenté la CFA depuis longtemps. En effet, Loïc Amisse
tenait à voir évoluer Perica Radic, à qui il ne reste
plus qu’une année de contrat, en amical face à Toulouse
(victoire 2 buts à 1), tandis qu’Alexis Thébaux, bien
que récemment remis d’une blessure, était lui aussi du
voyage. C’est donc l’habituelle doublure de Mickaël Landreau
qui évoluait derrière une défense invincible à
domicile et meilleure élève des quatre groupes de CFA avec un
seul but encaissé (à Brive) en 8 rencontres.
Fidèle à son 4-4-2, le coach nantais procède a quelques
variations au milieu. Ainsi, Dimitrijevic opère en meneur de jeu reculé
devant l’indéboulonnable Bucundi Ca. Les couloirs sont occupés
à gauche par Vincent Laban et à droite par Mathieu Chemin, récompensé
de ses 2 buts marqués contre Rennes une semaine plus tôt. Devant,
en l’absence de Kesérü pour cause de sélection, Ibrahim
et Bouguerra sont chargés de bouger la solide défense adverse.
Début de rencontre à l’avantage
d’Orléans.
La rencontre débute devant un importante chambrée, privée
de matchs à La Beaujoire depuis 15 jours. Il pleut puis l’orage
et les trombes d’eau accompagnent le délicat début de
rencontre des Canaris. Très vite les Orléanais campent dans
la moitié de terrain des Nantais. Sans vraiment dominer, ils imposent
un pressing tout terrain très haut, souvent à la limite de la
régularité comme ce méchant tacle de Lemée, le
fils de l’autre, qui aurait mérité une sanction plus lourde.
Les jaunes sont contraints à de longs ballons en direction de leurs
2 attaquants qui ont bien du mal à en faire bon usage tant la pelouse
est glissante et la charnière adverse athlétique.
Bouguerra marque juste avant la pause.
La pluie entraîne les tacles et de nombreux coup francs. Sur l’un
d’entre eux, les joueurs vêtus de noir se procurent leur première
grosse occasion. La belle frappe rasante de Théreau est détournée
et contraint Grondin à une superbe manchette réflexe qui sauve
déjà sa formation (5’). Moins de 10 minutes plus tard,
le portier nantais est de nouveau sollicité sur coup franc. Les Nantais
doivent attendre que Dimitrijevic, Ca et Laban donnent une touche plus technique
à la rencontre, pour enfin porter le danger dans le camp adverse. Suite
à un nouveau coup-franc, cette fois pour les Nantais, ceux-ci se procurent
enfin leur premier corner (20’). Le match devient plus équilibré
et une bonne frappe de Vincent Laban bien captée par Jérémy
Guy, vient ponctuer un bon enchaînement des Canaris. Cinq minutes avant
la pause, Laban adresse un centre tendu pas loin de se transformer en but
contre son camp par le numéro 3 orléanais. Alors qu’on
ne voit pas encore comment les Nantais vont pouvoir percer la solide défense
adverse, un nouveau coup franc sur la gauche frappé par Laban est repris
victorieusement de la tête par Bouguerra (44’).
Nantes rate le coche avant de concéder
l’égalisation à l’ultime seconde.
La seconde mi-temps confirme la domination des Canaris, tandis que les joueurs
de Bruno Steck montrent leurs limites dans la construction du jeu. C’est
d’abord Mathieu Chemin qui s’essaye au tir (47’), puis Bouguerra,
bien servi pas Dimitrijevic, qui voit sa passe lobée, dégagée
sur sa ligne par un défenseur adverse, sous la menace d’Ibrahim
(61’). Une dizaine de minutes plus tard, Laban, décidément
très actif, place une bonne frappe de peu à coté. Malgré
leur nette domination, quelques approximations défensives de Das Neves
puis Rippert, trahissent un manque de sérénité, dont
profitent les Orléanais pour enfin sortir la tête de l’eau.
Ils sont d’ailleurs tout près d’égaliser sur une
bonne frappe non cadrée au milieu d’une défense un peu
passive (78’). Pourtant ce sont les Nantais qui gâchent une occasion
en or. Samaritano chipe le ballon à son défenseur et file au
but sur la droite. Plutôt que de frapper, il sert sur sa gauche Diop
qui vient d’entrer en jeu quelque minutes plus tôt. Celui-ci préfère
passer à sa gauche à Ca, alors que manifestement la frappe s’imposait.
Serge Le Dizet lui en fera immédiatement le reproche. A raison, puisque
au bout de 5 longues minutes d’arrêt de jeu, ponctuées
de nombreux coup-francs inutiles des Nantais, sur le dernier d’entre
eux du milieu du terrain, Jérémy Guy balance dans le «
paquet ». Après un rebond capricieux, les Nantais se regardent
et s’est finalement Nancy qui pousse le ballon hors de portée
de Grondin. Les Jaunes laissent échapper deux points, les Orléanais
exultent, puisque l’arbitre siffle dans la seconde, la fin de la rencontre.