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L’opération-suicide de Le Dizet
FC Nantes / Toulouse FC (0 - 2) - 16ème de finale (mardi 19 septembre à 21h00)
 

Cette fois, éliminé de la Coupe de la Ligue par Toulouse, sans qu’il n’y ait rien à redire, le FC Nantes est au fond du gouffre. Au fond ? Le plus dramatique justement est qu’on n’en est même pas sûr, qu’on se demande si Marseille ne viendra pas dimanche soir enfoncer les Canaris encore plus bas que bas. A la fin de la rencontre, Serge Le Dizet s’efforçait pourtant d’y coire. « En football, on ne sait jamais disait-il, un déclic peut toujours se produire, ça arrive parfois quand la cause paraît perdue, lorsqu’on croit qu’on n’a plus aucune chance, qui sait si cela n’arrivera pas contre Marseille ? » (B.V.)


(© 2005) FCNantes.com ()
[FCNantes.com] - Avant Match (Analyse)
Résumé du Match

Oui, qui sait ? Mais le coach nantais nous avait paru bien las alors qu'il faisait face aux micros, son visage était creusé, plus émacié que jamais, et il éprouvait quelque peine à faire partager ses espoirs. « Face à Marseille justement, serez-vous encore sur le banc ? » demanda une voix. Il hésita puis lâcha : « il faut le demander au président ». Il aurait pu, il aurait dû répondre : « le président a déjà évoqué cette question à Valenciennes et il a affirmé : oui. » Ainsi se serait-il offert un dernier contre-pied, car on suppose qu'il connaissait la réponse, elle lui a été offerte quelques heures plus tard sur un plateau : il a été démis de ses fonctions.

Un peu plus seul chaque jour

Serge Le Dizet s'est battu jusqu'au bout, un peu plus seul chaque jour, contre une lourde machine plus puissante que lui. Il a mal communiqué, s'est trop confié, s'est placé lui-même sous une pression qui est vite devenue insoutenable, et l'idée nous vient qu'il a peut-être procédé face à Toulouse à une véritable opération-suicide. A Valenciennes, il avait bâti une équipe à ossature nantaise et cela n'avait pas marché. Il se peut qu'on le lui ait reproché. Alors, mardi soir, il avait agi de façon exactement inverse : ce sont les mercenaires, achetés à des tarifs prohibitifs par les commerçants dirigeant le club, qui ont été lancés sur la pelouse. Comme si l'entraîneur voulait prouver par a plus b à ses dirigeants et à son recruteur quel est le niveau exact des joueurs qu'on lui a « offerts », souvent contre son gré. Le résultat a été celui qui était prévisible : pire encore qu'à Valenciennes.

Du jamais vu depuis un demi-siècle

Dans l'équipe de départ figuraient seulement deux joueurs issus du centre de formation, Loïc Guillon et Emerse Faé. Oui : deux seulement. Du rarement vu, du jamais vu même peut-être, depuis un demi-siècle. Si Rudi Roussillon qui, raconte-t-il, a vécu dans son enfance près du quartier Malakoff avait un tant soit peu d'amour-propre, ou de compétence, il irait se jeter dans la Loire. Et il demanderait à Gripond de l'accompagner. Comment peut-on faire tomber un si grand club aussi bas, multiplier autant de bêtises ? Remarquez : on ne leur en demande pas tant, le public s'est contenté de scander « Gripond-démission » et « Roussillon est un menteur ».

Le bras droit de Dassault pérorait encore devant les caméras avant le coup d'envoi, affirmant « on a des joueurs de qualité, ils vont le montrer » et il n'est sans doute pas habitué à pareil traitement. Il a droit ordinairement à davantage de déférence, mossieu le président par ci, cher directeur par là, alors on devine aisément qu'il a peu apprécié. Et comme il n'a apparemment pas le courage d'assumer ses erreurs, il est dans sa logique d'avoir condamné Le Dizet.

« Tirez de loin, leur gardien relâche tous les ballons,» avait dit Baup.

Revenons à l'entraîneur, on veut dire l'ex-entraîneur, et donc au match et aux multiples changements qu'il avait effectués. Il avait notamment redonné son poste à Stojkovic. Ainsi Heurtebis payait au prix fort sa mauvaise relance de samedi à Nungesser, sa seule erreur. C'était assez maladroit et Stojkovic, gardien à la réputation incertaine, ne s'est pas montré à la hauteur, cette fois encore. Il paraît, ce sont ses joueurs qui le racontent en rigolant, qu'Elie Baup leur avait conseillé : « tirez de loin et suivez les ballons, leur gardien les relâche tous. » A la 43è minute, Bergougnoux décocha un tir lointain, Stojkovic fut incapable de le bloquer, il le renvoya piteusement devant lui, dans les pieds d'Akpa-Akpro, lequel avait suivi et n'eut plus qu'à le pousser dans le fond des filets. On demanda ensuite à Elie Baup s'il était bien vrai qu'il avait vu aussi juste. Il sourit et lança « Oh vous savez, avec les ballons flottants d'à présent, il faut shooter de loin, c'est dur pour tous les gardiens. » Certes, mais ça l'est visiblement davantage pour certains que pour d'autres et il serait marrant de ressortir les écrits qui, en juin, nous assuraient que Stojkovic était pratiquement aussi bon que Landreau, si ce n'est supérieur. Nous avons conscience d'être dur avec Stojkovic, comme nous l'avions été après le match à Lorient, et nous espérons encore qu'il ne joue pas actuellement sur sa vraie valeur. Mais nous ne pourrons pas espérer toute la saison, car une équipe de fin de tableau, comme cela risque d'être le destin de Nantes au cours des prochains mois, encourt encore davantage de risques si elle ne possède pas un ultime rempart de qualité.

Plus de fond de jeu, plus d'enthousiasme

L'erreur de son gardien valut à Nantes d'être mené à la pause. On ne saurait dire si c'était mérité ou non car les deux équipes faisaient à peu près jeu égal, c'est à dire qu'elles ne montraient pas grand'chose. Nantes confirmait qu'il n'a plus de fond de jeu, plus guère d'envie ni d'enthousiasme. Boukhari accomplissait n'importe quoi, Capoue se démenait sans se monter productif, les défenseurs donnaient dans l'à peu près, ils souffraient face à Bergougnoux et Saidou démontrait, s'il en était besoin, que son niveau est inférieur à celui affiché par Dimitrijevic à Valenciennes. Il avait aussi commis un penalty dès la 7è minute en crochetant Bergougnoux dans la surface. L'arbitre n'avait rien dit. Nantes aurait pourtant pu ouvrir le score à la 4è minute sur une tête de Diallo, qui reprit un coup franc botté par Boukhari. Emerse Faé, le plus actif encore une fois, avait pour sa part contraint Douchez à une intervention délicate à la 13è minute. Enfin Capoue avait placé au-dessus sa reprise d'un centre de Wilhelmsson (39è). Et à part ça ? Rien. Ah si : ce déboulé de Mathieu sur la gauche, suivi d'une passe à Bergougnoux. Tir de ce dernier et Stojkovic qui avait relâché le projectile, vous connaissez la suite.

Trop bête mais vrai

Payet remplaça Capoue dès la reprise puis Keserü assura le relais de Boukhari (53è), Nantes prit ainsi meilleure tournure mais les dégâts étaient faits et le moral était tombé dans les chaussettes. On portait le ballon sans vraiment le faire tourner, sans bouger, sans se démarquer, sans inspiration. Sur un contre, Akpa-Akpro, lui, réussit à prendre de vitesse Cetto, qui possédait pourtant deux mètres d'avance au départ. Mieux : il shoota sans que l'Argentin ne puisse s'interposer. Stojkovic dévia en corner. On en était à la 58è minute et ce n'était que partie remise pour les Toulousains. Cent-vingt secondes plus tard, Bergougnoux centra de la droite et Bonnet, « qui n'est pourtant pas très grand », souligna ensuite Le Dizet, sauta plus haut que Cubilier, scotché sur la pelouse. Stojkovic eut beau se détendre, il ne put que s'incliner. C'était presque trop simple pour Toulouse et donc trop bête pour Nantes. Et pourtant c'était vrai.

Comme s'il avait compris que ce qu'il ferait ne servirait plus à rien

Personne ne crut vraiment que les Canaris seraient capables de renverser la vapeur, c'est à dire de marquer deux fois en une demi-heure. Une lourde gangue de résignation s'abattit donc sur la Beaujoire, le public sifflant et maugréant, ce qui ne contribua évidemment pas à hausser le niveau. Une partie des spectateurs se surprit même à encourager les Toulousains, lesquels n'étaient pourtant pas portés vers des envolées lyriques. Serge Le Dizet restait assis sur son banc, visage fermé, comme s'il avait compris que tout ce qu'il ferait et dirait ne servirait plus à rien. Le dernier quart d'heure fut d'une tristesse infinie. Faé fut bousculé à l'entrée de la surface (76è). Diallo plaça une tête à côté (81è). Payet fit de même en reprenant un centre de Norbert (85è). Un violent tir de Diallo fut dévié par Douchez sur l'un de ses montants (88è). Une tête de Guillon ricocha sur la transversale (89è). Il y avait donc encore des efforts. Mais pas de chance et comme le signe d'une tragique impuissance.

Sa dernière conférence de presse en tant qu'entraîneur de Nantes

Des sifflets et des cris de colère ponctuèrent la partie. Dans les entrailles de la Beaujoire, les joueurs s'esquivèrent sans éprouver, pour la grande majorité, l'envie de confier leurs mauvaises impressions. Emerse Faé lâcha même une phrase peu amène (« allez vous faire foutre ») en guise de succincte réponse, sans doute parce qu'il était l'un des plus déçus. On ne vit pas Rudi Roussillon. Enfin Serge Le Dizet apparut, pâle, crispé, pour ce qui était sa dernière conférence de presse en tant qu'entraîneur du FC Nantes. « On manque de qualité, de compétitivité, on ne joue pas ensemble… » commença-t-il. Ses paroles tombaient lentement, froidement, comme les cloches qui sonnent le glas. Il avait dit un jour : « je mourrai peut-être, mais avec mes idées. » On n'est même pas sûr qu'il se soit offert cet ultime baroud d'honneur : en alignant des joueurs au potentiel improbable dont il ne voulait pas, Serge Le Dizet est tombé avec les idées de Roussillon. Tout juste a-t-il permis au public d'avoir raison : oui, Roussillon est un menteur, il a fait, trois jours après, l'inverse de ce qu'il avait annoncé à Valenciennes.

Mais au fond on n'est pas à une, deux ou trois semaines près, il est inexorablement arrivé ce qui était écrit depuis assez longtemps. On ignore quelle sera la suite mais elle pourra difficilement être pire. La nomination de Georges Eo n'est même assurément pas la plus mauvaise nouvelle de ces dernières heures tant les incapables qui postulaient à la succession sont nombreux.


B.V. (20 septembre 2006)

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