Larièpe va donc s'occuper des jeunes Canaris. Ou les recruter, rognant ainsi sur les prérogatives de Vincent Bracigliano. Mais les joueurs auxquels il s'adressera, et leurs parents, pourront-ils lui faire confiance ? Nous avons été, en tout cas, désolés de constater que dans une récente interview Christian Larièpe a menti. Il a déclaré ceci à « Nantes-Maville », le site partenaire de « Ouest-France » : « avec Waldemar Kita, en Suisse, nous avons réussi à avoir six joueurs sacrés champions d'Europe espoirs face à La France. »
Kita et Larièpe en Suisse, c'était Lausanne, n'est-ce pas ! Or, l'équipe qui a été sacrée championne d'Europe Espoir en 2002 face à la France (gardien de but Landreau) était la République Tchèque et il n'y avait en son sein aucun joueur de Lausanne…
Bon, on veut bien supposer qu'il s'agissait d'un lapsus ou d'un raccourci journalistique et que Larièpe voulait parler en réalité de l'équipe de Suisse des 17 ans, qui la même année 2002, remporta le titre de championne d'Europe de sa catégorie face à la France (Rippert et Thébaux étaient dans la sélection) aux penaltys.
Et là, les dégâts sont moins grands. Mais tout de même : dans l'équipe finaliste figurait un seul joueur de Lausanne : Arnaud Buhler. Un autre, Giona Preisig, était remplaçant. Donc deux joueurs et pas six dans une sélection helvétique de 18 éléments qui était ainsi composée : Swen Konig (Aarau), Tranquillo Barnetta (Saint-Gall), Arnaud Buhler (Lausanne), Henri-Georges Siqueira (Lugano), Philippe Senderos (Servette), Marko Milosavac (FC Zurich), Boban Maksimovic (Young Boys), Sandro Burkri ( FC Zurich), Marco Schnewly (Fribourg), Stefan Iten (Grasshopper), Christian Schlauri (Winterthur) ; plus les remplaçants : Yann Verdon (Sion), Goran Antic (FC Bâle), Slavlas Dugic (Kriens), Reto Ziegler (Grasshopper), Diego Wurmli (FC Zurich), Giona Preisig (Lausanne), Michaël Diethelm (Lucerne).
Si on devait avancer un petit parallèle, puisqu'on a craint un moment que Larièpe puisse remplacer Laurent Guyot, on peut avancer, sans peur de se tromper, que jamais Laurent Guyot ne s'amuserait, comme l'a fait Lariepe, à se faire « mousser » avec aussi peu de rigueur. Il reste que désormais, c'est une histoire de jours, Larièpe sera dans les pattes de Guyot.
Pour le bien du club, on espère que cette cohabitation fonctionnera. Il est permis d'en douter. Fallait-il pour autant que monsieur Kita, avant de réellement mettre le centre de formation, en interne, au centre de ses préoccupations, justifie l'arrivée sans doute préméditée de son ex-collaborateur à Lausanne en fustigeant ainsi Laurent Guyot par cette déclaration irrespectueuse : « il n'y a personne pour s'occuper du centre » ?