Voici venu le
moment de vous présenter celui qui a fait trembler des générations
entières de joueurs et de journalistes : le Deus Suaudus.
Intouchable, vénéré, la légende veut qu’aucun
être humain n’ait jamais pu apercevoir ne serait-ce qu’un
rictus rigolard sur le délicat visage de notre Dieu à tous.
C’est que c’est pas un marrant de première le Suaudus.
On raconte que chaque année il est fortement conseillé de
lui offrir quelques offrandes afin d’apaiser le courroux de l’irritable.
Tout aurait commencé un soir de Juin 1981 lorsqu’il s’aperçut
qu’un de ses oisillons préférés, le petit Pécout,
avait mis les voiles du côté du Rocher sans demander son
reste. A dater de ce jour, certains racontent que le Suaudus réclama
sa ration annuelle d’oisillons, si possible tendre et fraîche.
Pour ceux-là, point de quartiers, aucun ne serait ressorti vivant
de l’olympe suaudienne. Ainsi, des escouades entières de
prometteurs plumitifs ont été portées disparus, tels
les Bibard, Tusseau, Touré, Kombouaré et autres Loko ou
Pedros… La légende urbaine veut, régulièrement,
que ces plumitifs égarés soient aperçus en divers
endroits, l’œil vitreux et la plume en pagaille. Certains affirment,
par exemple, avoir aperçu le Grand Mario errer l’âme
en peine sur de parisiennes pelouses. Permettez-nous d’en douter.
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Maître ès blagues
en tous genres, voici le Deus Suaudus en train de faire risette à
la caméra.
Pour tous ceux qui trouveront que le bonhomme a le sourire un tantinet
évasif, signalons simplement que quand on se fait virer pour se
faire remplacer par un doux rêveur comme Blazevic il paraîtrait
que votre potentiel comique s’amenuise considérablement.
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Le Suaudus n’a pas toujours été un animal passant
le plus clair de son temps à taquiner le goujon sur les bords de
l’Erdre. Fut un temps où celui-ci enseignait à de
jeunes dévots l’art de courir sans la baballe. Sont-ce ces
ballets sans ballons qui achevèrent alors de convaincre le Tryannus
Landrus de son indiscutable vocation pour la danse du Kouign-Aman ? Nul
ne le saura jamais et ceci est une autre histoire. Toujours est-il que
l’on décida alors de nommer ce noble art (hérité
d’une longue tradition Arribasséenne) le « jeu à
la nantaise ». Ahhhhhhhh le jeu à la nantaise !!! Aujourd’hui
porté disparu, il fut la marque indécrottable d’un
club qui se voulut éternellement atypique en concoctant une savante
recette composée de formation, d’éducateurs issus
du moule, de jeu à une touche de balle et de mouvement perpétuel
sur le terrain. Saupoudrez le tout d’une bonne dose de savoir-faire
et vous obtiendrez sans doute ce qui fit la marque de la maison jaune.
Si vous trouvez que votre plat a trop de goût vous pouvez alors
rajouter un élément n’ayant rien à voir avec
la cuisine locale qui chapeautera le tout. Celui-ci se chargera alors
de renvoyer le formateur à ses chères études, d’expédier
ses meilleurs aliments vers de parisiennes recettes au goût amer
ou encore de renvoyer élégamment celui qui est le liant
de la pâte depuis plus de 40 ans… Vous pouvez toujours essayer,
mais à trop vider la recette de sa substance essentielle vous risquez
d’obtenir une bien fade cuisine…
Sa devise : « Non, je ne reviendrai pas. »
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