Habib Bamogo est arrivé sur la pointe des pieds. Serge Le Dizet n'a pas sauté au plafond. Il n'était pas contre la venue du joueur formé à Montpellier. Non. Il ne perdait surtout pas de vue qu'il ne voulait pas seulement Bamogo. La priorité était à un buteur. L'ex-Marseillais est un attaquant d'appoint, un de plus. Serge Le Dizet a dit oui, car on lui avait pris Bagayoko, sans son accord. Celui qui a mené les deux opérations est Jean-Luc Gripond. Dans ces conditions, Bamogo se demande encore s'il était réellement désiré et il peut mesurer avec ce prêt d'un an sans option d'achat, combien les dissensions sont criantes entre une direction qui se découvre des qualifications techniques qu'elle n'a pas et un entraîneur qui fait comme il peut, avec ce qu'il a. Certes, Nantes n'est pas Marseille, mais Nantes est de moins en moins Nantes, surtout depuis le départ de Robert Budzynski… (F.P.)

par Litteulced, le 12 octobre 2005

Courtisé par les plus grands clubs français il y un an, il fallait être un peu maso pour miser un centime sur la présence de Bamogo chez les canaris une saison plus tard. Ou alors garder l'espoir en ne perdant pas de vue que le jeune international espoir avait choisi l'OM, un club où il devient de tradition d'y perdre tous ses moyens, fussent-ils au-dessus de la moyenne. Forcément ça n'a pas loupé, dans un OM à l'agonie, Habib s'est emmêlé les crayons tout autant que ses partenaires et se retrouva fort dépourvu quand vint l'été. C'est alors que l'on fit ressortir d'un placard celui qu'on pensait bien ne plus jamais revoir à pareille fête : Jean-Luc le fossoyeur. Mandaté par son (co)président Rudi, ledit Jean-Luc s'en alla donc faire son marché du côté du club de son cœur et revint avec Habib dans ses bagages, non sans s'être au passage gargarisé de ses bonnes relations avec le club phocéen, ça ne mange pas de pain. Seule ombre au tableau : Sergio n'avait pas été consulté. Bah oui quoi, depuis quand demande-t-on son avis à l'entraîneur avant de négocier ? Comme une répétition de l'affaire Portillo, Serge se fit donc un peu tirer l'oreille dans un premier temps, puis finit par accepter du bout des lèvres l'arrivée de l'attaquant marseillais. Peu désiré et lui-même peu désireux, Habib se retrouve donc le fessier entre deux chaises, obligé de convaincre tout de suite pour faire oublier ce qui ressembla de loin à un mariage forcé.

Auteur d'un joli premier but lors de la deuxième journée (mais dans le cadre de la soirée portes ouvertes de la défense rennaise), Habib a assurément les moyens techniques et physiques d'apporter un plus non négligeable à l'attaque nantaise. Pour cela il faudra tout d'abord que le jeu collectif des nantais retrouve un peu de sa fluidité et de son allant pour placer ses flèches dans de bonnes conditions. Il lui faudra ensuite montrer qu'il a bien sa place au sein d'une équipe où Glombard et Diallo montent en puissance et sont pour le moment les choix préférentiels de Serge Le Dizet. Un comble lorsque l'on pense que Bamogo venait à Nantes pour retrouver un temps de jeu conforme à ses ambitions et revenir à Marseille le couteau entre les dents. Il n'empêche que la position de remplaçant de Bamogo, qui est tout sauf un peintre, devrait ouvrir les yeux aux éternels râleurs qui pensent que le manque d'efficacité offensive des nantais est directement lié à l'absence de réel buteur au club. Glombard et Diallo ont prouvé qu'ils pouvaient faire des dégâts dans les défenses adverses pour peu que ce soit le collectif nantais dans son ensemble qui s'en donne les moyens. Un buteur au mercato ne ferait bien sûr pas de mal, en attendant cette perle, faisons confiance à Bamogo pour faire jouer à plein la concurrence chez les attaquants canaris !

		Habib Bamogo
		Nationalité :	Français
		Date de naissance :	8 Mai 1982 à Paris
		Taille :	1m76
		Poids :	72 kg
		Poste :	Attaquant