On suppose que la défaite
à Lens et surtout la façon dont elle a été
consommée constitue une grosse déception
_ C’est sûr que nous sommes déçus.
Nous avions l’espoir de ramener quelque chose, un
point aurait été le bienvenu, mais il y a
eu vraiment trop de manques pour atteindre cet objectif.
Des manques dans tous les domaines. Nous n’avons été
efficaces dans aucun secteur.
Pourquoi l’équipe a-t-elle autant raté
sa première période ?
_ Nous avons été mangés par les Lensois
! Ils nous ont été très supérieurs
dans l’engagement athlétique, nous n’avons
pas su répondre à leur impact physique, nous
n’avons pas vu le ballon.
Pourquoi avez-vous modifié votre système
de jeu ?
_ En prévision justement de cet impact physique des
Lensois. Nous pensions avoir opté pour une formule
susceptible de nous permettre de mieux rivaliser. Nous voulions
muscler le milieu.
Et ça n’a pas marché
_ Pas du tout ! Il y a eu vraiment trop de défaillances.
Vous avez changé Savinaud et Quint à
la pause, ils vous décevaient plus que les autres
?
_ On ne peut pas dire ça. Je les ai changés
eux, mais j’aurais pu changer sept ou huit joueurs
tant notre faillite a été collective. En fait,
un seul joueur a émergé, c’est Jérémy
Toulalan. Beaucoup trop de joueurs se sont trouvés
en difficultés pour nous permettre d’espérer
un résultat positif.
A Toulouse, vous aviez déjà souffert
dans l’impact physique
_ C’est vrai, mais pas dans la même mesure qu’à
Lens. Nous aurions pu ne pas rentrer bredouille de Toulouse.
En revanche, samedi, nous ne méritions rien. Même
si nous avons pu caresser quelques espoirs après
la pause, durant 20-25 minutes. Nous avions eu la chance
de ne pas être irrémédiablement distancés
à la pause et nous commencions à nous rétablir.
A exister enfin. On a même eu la possibilité
d’égaliser avec ce ballon de Gilles Yapi sur
la barre, cela aurait ressemblé à un petit
hold up, mais il s’en est fallu de peu. Et puis il
y a eu ce deuxième but, disons bizarre. Ensuite,
c’était plié. Et vu la physionomie du
match, le résultat est tout à fait logique.
Sur ce but, Viveros a eu une attitude curieuse
_ Il a cru qu’il pouvait continuer, il s’est
trompé et le sort a voulu que la contre-attaque lensoise
se développe sur son côté.
Ce match a marqué aussi les débuts
de Bouguerra
_ Oui et malgré les difficultés collectives
il a montré qu’il peut rivaliser à ce
niveau. Il faudra le revoir, de préférence
dans des conditions plus favorables.
Maintenant ?
_ Maintenant, nous sommes devant quatre matches face à
des adversaires qui se situent dans les mêmes eaux
que nous au classement. Chaque rendez-vous sera donc doublement
important. Même si aucun d’eux ne sera irrémédiable,
l’objectif on l’a toujours dit, c’est
d’abord de laisser trois clubs derrière nous.
Nous savions que ce serait difficile, nous l’avions
annoncé, eh bien ça l’est.
Recueilli par B.V.
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