Quels sont les premiers enseignements
que vous retirez de la victoire face à Strasbourg
?
_ L’objectif consistait d’abord à prendre
les trois points, c’est fait. Nous en avions besoin.
Cela dit, je reconnais que nous avons été
moins flamboyants que face à Rennes, Saint-Etienne
et Monaco. Nous avons tout de même marqué deux
beaux buts et il faut aussi tenir compte de l’adversaire
: Strasbourg possède un réel potentiel et
je ne pense pas que cette équipe va descendre.
Comment expliquez vous les nombreuses imprécisions
techniques commises par plusieurs joueurs ?
_ Par le contexte psychologique. Nous étions trop
crispés. Je remarque d’ailleurs que ce sont
les meilleurs techniciens qui ont commis le plus d’erreurs.
C’est le premier match à domicile depuis janvier
où nous commettons autant d’erreurs techniques.
J’espère que cette victoire va se révéler
salutaire à la fois par rapport au classement et
en fonction de notre approche psychologique des matches.
Qu’elle va nous débloquer. Nous venons d’atteindre
les 30 points, c’était un cap important, nous
abordons à présent le dernier quart de notre
objectif : encore 10 points. Plus nous nous rapprocherons
du total requis, plus nous nous libérerons dans le
jeu. L’équipe est jeune, elle doit supporter
une grosse pression, il ne faut pas trop lui en demander
d’un seul coup. Tout n’est pas encore rose.
Là, nous avions prévu de baser notre jeu sur
plus de mobilité et de disponibilité mais
entre notre envie avant le match et ce qui s’est passé
pendant il y a eu une barrière psychologique. Une
question de confiance. C’est cette dernière
qui nous permettra de mettre en accord nos désirs
et la réalité.
Sur le plan individuel, on suppose que vous êtes
satisfait de la prestation de Claudio Keseru
_ Je ne peux pas dire qu’il me surprend, sinon je
ne l’aurais pas mis dans l’équipe. Je
connais sa valeur, je sais qu’il va encore progresser.
Il répond à mes attentes. Cette fois, il a
été d’abord buteur, ensuite passeur,
du droit, c’est bien. Il enrichit petit à petit
son registre, il s’aperçoit que même
en restant un buteur pur il est également capable
de donner des passes décisives. On ne peut que le
féliciter pour ce qu’il a accompli fac à
Strasbourg.
Bratu n’a-t-il pas été en revanche
une déception ?
_ Ce n’était pas très facile pour lui
de rentrer dans un match où il y avait d’abord
un avantage à préserver. Et si sur certains
coups il n’a pas choisi la meilleure solution, il
convient de noter qu’il n’a pas beaucoup joué
depuis trois mois. Il a besoin de se remettre dans le bain.
Il s’est battu, c’est déjà ça.
Il a sa chance, lui, comme les autres. Dans le groupe, tout
le monde l’a. Des jeunes ne font-ils pas leur apparition
à tour de rôle ? Je remarque qu’à
chaque fois, ils ne déçoivent pas.
Maintenant c’est la Coupe de France.
_ Croire que le match à Boulogne sera facile est
faire fausse route. Affronter une solide équipe de
CFA, en Coupe, sur son terrain, est rarement une partie
de plaisir. Ou alors après le match, en cas de victoire.
Nous allons de toute façon aborder la rencontre de
façon sérieuse car si le maintien est l’objectif
numéro un le calendrier est suffisamment dégagé,
je l’ai déjà dit, pour que nous puissions
essayer de mener deux compétitions de front. La Coupe
offre aussi de belles perspectives et nous n’allons
pas faire exprès de perdre. Nous nous déplaçons
à Boulogne pour nous qualifier, c’est clair.
D’ailleurs, la meilleure façon de préparer
un match, c’est toujours de remporter le précédent.
Je dis cela en fonction de notre voyage samedi à
Paris.
Recueilli par B.V.
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