Cette
nouvelle défaite
à l’extérieur
constitue-t-elle une
grosse déception ?
_ Oui, car je pense
que sur la physionomie
du match nous méritions
de prendre au moins
un point. Perdre de
cette manière,
juste à la fin,
sur un coup de dés,
sur un but qui n’est
pas construit et où
nous sommes malheureux
puisque Mauro Cetto
a touché le ballon,
c’est rageant.
Dans le vestiaire, les
garçons étaient
terriblement abattus.
Ils croient qu’ils
méritaient mieux,
je le crois aussi.
Qu’est-ce
qui a fait la différence ?
_ Pauleta ! Et
l’expérience.
Pauleta est un joueur
expérimenté,
il n’a pas besoin
de trente-six occasions
pour marquer un but.
Nous le savions, il
l’a confirmé,
hélas. Nous,
nous sommes une équipe
très jeune. On
essaie de faire ce que
nous pouvons, avec nos
moyens du moment. Ce
n’est pas forcément
toujours enthousiasmant
et c’est vrai
que le match à
Paris a été
fermé, il ne
fallait sans soute pas
s’attendre à
autre chose entre deux
équipes ayant
besoin de points, mais
nous n’avons pas
été inférieurs
à notre adversaire,
au contraire. Nous sommes
tout de même passés
très prés
du point que nous étions
venus chercher.
N’avez-vous
pas été
trop prudent en fin
de rencontre ?
_ Je ne suis pas sûr
qu’on puisse établir
pareil constat :
nous avons tout de même
terminé la rencontre
avec trois attaquants.
Vos intentions
de jeu étaient
bonnes mais vous n’êtes
pas allé au bout
_ C’est toujours
le même problème,
nous sommes trop crispés.
Nous jouons avec le
frein à main.
Alors, forcément,
nous manquons de mobilité,
de spontanéité.
Il faut qu’on
aille davantage au bout
de nos actions, davantage
vers l’avant,
c’est exact, nous
en sommes parfaitement
conscients. Il nous
faut franchir la barrière
entre vouloir et pouvoir,
elle est psychologique.
Sur un plan
individuel, Keseru a
quelque peu déçu
par rapport à
ses matches précédents
_ On demande beaucoup
à Claudio actuellement
et on oublie qu’il
n’a que 18 ans.
Moi, j’en tiens
compte et je vois qu’il
progresse. Il y a encore
du déchet dans
son jeu, c’est
vrai mais de moins en
moins. Il possède
un énorme potentiel,
il va le prouver peu
à peu, il apprend
à chaque match.
Laissons lui un minimum
de temps. Il faut se
montrer exigeant, mais
tolérant aussi.
Vous dites que
la défaite est
difficile à digérer,
ne risque-t-elle pas
de laisser des traces ?
_ C’est à
nous, le staff technique,
qu’il incombe
de faire en sorte qu’il
n’en soit rien.
Nous restons dans la
lignée de ce
que nous avions annoncé
début janvier,
à savoir que
ce serait dur jusqu’au
bout du championnat.
L’équipe
progresse, le jeu se
met en place, mais nous
restons fragiles dans
les têtes et il
en sera ainsi tant que
nous n’aurons
pas les 40 points requis
pour nous maintenir.
Nous ne nous leurrons
pas. Cette défaite
est embêtante,
évidemment, d’autant
que les équipes
qui sont derrière
nous ont marqué
des points. Eh bien,
les matches contre Caen
et Ajaccio n’en
seront que plus importants.
Nous allons essayer
de mettre les joueurs
dans les meilleures
conditions psychologiques
afin de bien aborder
et de bien négocier
ces deux tournants.
On doit faire plus et
mieux, notamment sur
le plan technique. On
a raté trop de
passes à Paris.
Mais cette imprécision,
je le répète,
relève davantage
d’un blocage dans
les têtes que
d’un manque de
volonté. Il faut
qu’on se libère,
qu’on enlève
le frein à main.
Recueilli par B.V.
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