Vous aviez dit début janvier qu’il faudrait
40 points pour assurer le maintien. Ces 40 points, vous
les avez…
Et nous ne sommes toujours sûrs de rien… Il
faudra davantage de points que prévu. A la fin des
matches aller, Nantes comptait 18 points, nous en avons
obtenu 22 depuis la trêve, c’est mieux mais
ce n’est pas encore suffisant. C’est parce que
des équipes qui paraissaient distancées à
ce moment-là, comme Ajaccio ou Bastia, ont marqué
beaucoup de points. Alors, elles sont encore avec nous.
Nous grappillons des points, elles aussi. Et puis les gros
ne nous aident pas. Quand on voit que Marseille a été
battu chez lui par Ajaccio et Caen ! Ce sont tout de même
des résultats inattendus. Tout le monde s’accroche.
Des clubs jouent même le tout pour le tout en changeant
d’entraîneurs à 4 matches de la fin afin
d’essayer de créer quelque chose, un choc psychologique.
Chaque point compte.
Alors, combien faudra-t-il de points ?
Maintenant, je dirai 43. Nous n’en sommes pas loin.
Une victoire… Trois nuls… C’est à
la fois peu et beaucoup. J’avais dit qu’il faudrait
lutter jusqu’au bout, jusqu’à la dernière
journée peut-être. Eh bien, ça en prend
le chemin. Même si nous allons préparer le
match contre Lille avec le plus grand soin, parce que si
on pouvait supprimer le suspense dès samedi ce ne
serait pas plus mal. J’espère d’ailleurs
que notre public va se mobiliser pour cette rencontre et
se ranger à fond derrière nous. Comme celui
de Nice l’a fait. Quand on est soutenu de cette manière
ça aide. Les Niçois étaient survoltés.
Dans cette optique de maintien, le point pris au
stade du Ray constitue-t-il une bonne opération ?
C’est un bon point ! Les Niçois nous attendaient,
ils comptaient sur ce match pour se relancer, nous les en
avons empêchés. Nous avons été
solides. Dans une rencontre comme celle-là, il faut
exister physiquement et mentalement, c’est clair.
Alors, nous ne nous sommes pas laissés marcher dessus.
Je pense même qu’on a eu la maîtrise du
match, sur le plan du jeu. Il nous a manqué un peu
de percussion devant. J’avais insisté sur l’aspect
défensif, je voulais qu’on ne prenne pas de
but et cet objectif a été atteint. C’est
vrai qu’en revanche on a été un peu
absent dans la finition, le réalisme nous a fait
défaut. On reste en quelque sorte à la recherche
du bon équilibre qui nous permettrait d’être
efficace à la fois défensivement et offensivement.
Mais il est rare de se créer dix occasions à
l’extérieur. Là, nous en avons eu trois-quatre,
dommage que nous n’en ayons pas exploité au
moins une. Il s’en est fallu de peu. Si à un
moment, Bagayoko tombe dans la surface, comme Cobos l’a
fait face à Viveros, peut-être que l’arbitre
aurait sifflé penalty. Mais bon, on ne va pas faire
la fine bouche, il suffit de si peu de choses pour qu’un
match de ce genre bascule d’un côté ou
de l’autre.
Frédéric Da Rocha a eu aussi deux
balles de match
Fred a fait un grand match au niveau de l’activité.
Il s’est énormément dépensé.
Alors qu’il ait manqué en fin de rencontre
de promptitude dans le dernier geste, c’est assez
logique.
On a vu un autre Faé que face à Marseille…
On a vu le vrai Emerse ! Il a été très
bon. Moi, je n’ai jamais eu de doute sur ses qualités,
je le lui ai dit, mais il faut qu’il les exprime.
Quand c’est le cas, comme face aux Niçois,
il montre qu’il possède vraiment un gros potentiel.
J’ai toujours pensé qu’Emerse est un
joueur d’avenir.
Le sentiment qui prédomine, c’est
quoi : la satisfaction ou la déception ?
Ni l’un, ni l’autre : mi-figue, mi-raisin. Et
la certitude que ce sera chaud jusqu’à la fin.
Recueilli par B.V.
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