Serge Le Dizet, est-ce fini ?
Pas forcément et je l'ai dit aux joueurs dès leur retour au vestiaire : il faut y croire. Jusqu'au bout. Nous ne sommes plus maîtres de notre destin, nous sommes plus prêts de la L2 que de la L1, mais nous devons absolument battre Metz. Nous venons de vivre une soirée cauchemardesque, un ensemble de résultats contraires s'ajoutant à notre défaite, le maintien, pourtant, demeure possible. Il reste une lueur d'espoir, on va s'y raccrocher.
Comment expliquez-vous cette défaite à Sochaux ?
Il y a d'abord eu ce but très malchanceux. Nous étions bien partis, il nous a coupé notre élan. Pour une équipe dans notre situation, tellement en proie au doute, ce fut terrible. Malgré ça, on s'est remis dans le match et on y a cru. Oui, on y a cru. Et je pense que nous aurions mérité au moins d'égaliser. A la fin, ce n'était plus du foot, c'était du handball tellement nous dominions. Malheureusement, on a manqué, une fois encore, de réalisme. On n'a pas marqué, ce n'est pas faute d'avoir essayé pourtant. Je ne crois pas qu'on puisse nous reprocher grand' chose.
Vous attendiez-vous à une résistance aussi acharnée de la part de Sochaux ?
Je ne m'attendais pas à des cadeaux. Je croyais pourtant que Sochaux allait accepter davantage de jouer. A la fin de la rencontre, j'ai simplement dit à Guy Lacombe : « Vous venez d'agir comme si vous disputiez la finale de la Coupe du monde, j'espère que vous vous comporterez de la même façon samedi prochain à Ajaccio ». Alors, j'espère que Sochaux le fera.
C'est l'heure des bilans…
Non, ce n'est pas l'heure. Il reste un match et les bilans, on les fera après. Seulement après.
Seriez-vous prêt à rester entraîneur de Nantes en L2
Si nous devons descendre, je suis prêt à poursuivre l'aventure et à contribuer à la remontée. Oui, à réussir ce challenge-là, si par malheur nous échouons dans celui du maintien. J'aime ce club et j'ai envie de continuer à le servir. J'ai été appelé dans une situation critique, nous avons marqué 22 points depuis janvier et avec deux fois 22 points nous serions sauvés. Mais je dépends des décideurs et puis, je le répète, nous n'en sommes pas encore à la saison prochaine.
Recueilli par B.V.
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